La mise en place d'un cahier de vie individuel permettra à chaque élève d'avoir un support-lien entre la famille et l'école, propice à la discussion. Ce cahier sera complété, à l'école et aussi à la maison, en dictée à l'adulte. L'enfant sera le responsable du contenu et participera à la disposition des éléments (texte, dessin, carte postale, photo...). Ce cahier de vie pourrait susciter des discussions spontanées de la part des élèves pour « montrer aux autres » ou des échanges provoqués par l'enseignant mais s'appuyant sur un contenu ayant un sens pour l'enfant.

Ecriture spontanée : Suite à la visite d'une conseillère pédagogique, les enfants de PS et MS ont commencé à écrire « comme ils entendent ». Cette méthode donne des résultats impressionnants quand au déclenchement de l'envie d'écrire. Des enfants bloqués par la non-connaissances du code grapho-phonlogique écrivent. Les séances se font par petits groupes.

L'écrit prend de plus en plus de place dès que l'élève est capable d'écrire. Le cahier de vie devient le cahier trésor, plus intimiste et sollicitant plus d'investissement écrit de la part de l'élève. C'est un outil de déclenchement suscitant l'envie spontanée d'écrire. Certains passages seront repris, améliorés, corrigés dans une relation duelle entre l'enseignant et l'enfant. C'est l'enfant qui décidera du passage à reprendre.

L'important est aussi de faire produire les enfants à diverses occasions :

- Emission d'hypothèses avant lecture d'album : à partir de la couverture, que peut-il se passer?

- Émission d'hypothèses au fur et à mesure des lectures d'épisodes lorsque cela est fondé

- Compte rendu d'expériences

- Production de quelques phrases suite à une sortie, un spectacle : donner son avis, exprimer son opinion

- Faire un résumé d'un petit livre lu : expliquer aux autres quels sont les personnages, ce qu'ils leur arrivent et dire s'ils ont aimé et pourquoi

- Pour les CP, raconter un passage du livre

- Production de la suite d'une histoire

- Inventer une histoire à partir d'images

- Créer des albums "à la manière de..."

Il semble tout de même qu'il faille apporter un bémol à cette activité. Bien que les enfants soient très à l'aise dans les activités d'écriture, ils ne semblent pas apporter grande importance à l'orthographe réel des mots qu'ils écrivent. De ce fait, dès le CP voire en fin de GS, il faudra insister sur la réécriture des mots pour que la conscience orthographique prenne la place de l'écriture phonétique ( on écrit suivant un code précis et non plus comme on entend). Ceci pourra être appuyé par la constitution d'un carnet de mot dans lequel l'enseignant (dans un premier temps) écrit certains mots dont les enfants ont besoin pour leur production.

Cycle 3 :

La production devient centrale en cycle 3. Afin d'appréhender et d'apprécier des procédés littéraires, le travail en petit groupe sous forme d'ateliers d'écriture sera fondamental. Le décloisonnement sera prioritairement utilisé pour permettre la mise en place de ces ateliers. Des critères de réussite pour chaque production écrite seront clairement définis pour et/ou avec l'élève afin qu'une auto-évaluation soit réalisable.

La lecture offerte aux autres classes sera généralisée, et ce dans toutes les classes. Des albums, des contes, des histoires seront lus par de petits groupes (pour dynamiser la lecture) pour les élèves des classes de niveaux inférieurs. Les textes seront choisis par les enseignants en fonction de la difficulté lexicale, de la longueur, de l'écriture littéraire et des thèmes. Les premières séances seront préparées, et les élèves s'entraîneront à la maison. Dès la deuxième année, il faudra s'orienter vers des lectures spontanées et moins préparer pour mettre l'élève face à de nouvelles difficultés.

Parallèlement, en classe, des gymnastiques de lecture seront mises en place, de manière régulière, par les enseignants, dès le CE1.